Age : Trente-six ans. Métier : Ancien champion de poker, désormais moins que rien, homme à tout faire, à la recherche de tout et n'importe quoi, tant qu'il peut gagner de l'argent. Adresse : #0548, Little Haiti. Orientation : Ces demoiselles. Statut civil : Poursuit son marathon de jupons en jupons.
En s'approchant timidement du club qu'il fréquentait depuis quelques temps déjà, Caleb espérait que la casquette qu'il venait de visser sur sa tête l'aiderait à passer inaperçu. Pour avoir travaillé aux quatre coins de Miami, il se savait facilement reconnaissable, lui et son mètre quatre-vingt-huit. La nuit battait son plein, et les néons aux couleurs éclatantes à l'entrée de l'établissement irritaient sa rétine. Au bout de quelques secondes, Caleb se décida à rentrer. Les billets qu'il lâcha au guichet après avoir passé les vigiles lui firent mal au coeur, mais il se répéta pour la énième fois que c'était pour la bonne cause. Il fallait qu'il vienne, même si ça faisait mal à son portefeuille et à sa conscience. Progressant dans un couloir sombre, il prit à contrecoeur la direction de la salle réservée aux strip-teaseurs, se faisant violence pour ne pas se rendre à la salle voisine réservée à la gent féminine. Caleb abaissa sa casquette d'un petit geste avant d'aller s'asseoir à une table après avoir répéré le gars qu'il observait depuis qu'il venait. La majorité de la clientèle était masculine, et Caleb n'aimait pas ça, parce qu'on pouvait penser qu'il se rinçait l'oeil à regarder ce strip-teaseur alors que pas du tout. Caleb n'était pas gay, il en était sûr et certain. Il observait seulement. L'argent ne courait pas les rues, et fauché comme il était, il en était arrivé à se demander si cette activité ne pouvait pas lui permettre d'arrondir ses fins de mois. Après, il ne savait pas s'il arriverait à assumer ça, d'où le fait qu'il n'arrivait pas à prendre une décision sur la question.
Il ne tarda pas à commander à boire, même s'il ne quittait des yeux l'homme qui dansait sur le podium. Il observait le moindre de ses mouvements tout en se demandant s'il s'imaginait les reproduire dans les mêmes circonstances. Cette seule pensée le mit extrêmement mal à l'aise, et sitôt qu'on lui apporta ses deux doigts de whisky pur, il en prit une gorgée. Une grande. Et il se pencha sur ses genoux, plantant ses coudes sur ces derniers, et venant appuyer son menton dans les paumes de ses mains. Il n'aurait jamais cru arriver à se poser de telles questions. Il pensait souvent à la vie qu'il aurait pu avoir s'il n'avait pas fait le con. Non, en fait, il y pensait tout le temps. Il aimait tellement l'argent qu'il s'en était fait un ennemi. S'il devait se dénuder pour payer ses dettes, alors il en serait ainsi.
La musique cessait, et Caleb regardait autour de lui en prenant une inspiration. Il croisa le regard d'autres clients, et regard ailleurs à chaque fois, gêné de se voir dragué par d'autres hommes. Puis, il finit par reposer son regard sur les strip-teaseurs, sans se douter une seule seconde de ce qui suivrait.
Age : Vingt-sept ans. Métier : Professeur de sport le jour, strip-teaseur la nuit. Adresse : Appartement #0016 (little havana). Orientation : Les beaux torses musclés et les belles poitrines bombées. Statut civil : Récemment divorcé, célibataire.
call me naes.
The awful truth Ton secret: Est strip-teaseur. Envies/souhaits: The relations:
T’es habitué maintenant. Après ton dernier cours que tu donnes soit à l’université, soit au lycée près de chez toi, tu pars en direction d’un club privé. T’y vas pour arrondir tes fins de mois et disons que ce que t’y fais ce n’est pas vraiment très catholique et tu doutes fort que tes parents soient d’accord avec ce choix, mais puisque tu les as rayés de ta vie, et bien tu les emmerdes, totalement. Tu penses juste à ton frère, Nathanaël, et ton colocataire, Will, qui ne doivent surtout pas apprendre tes activités nocturnes. Vaut mieux qu’ils s’imaginent que tu es caissier ou n’importe quel métier du soir plutôt qu’un strip-teaseur. Tu arrives à destination. Tu entres tranquillement et salues les videurs et autres personnels du lieu, car après plusieurs mois t’es un habitué et tu connais presque tout le monde donc c’est un petit sourire aux lèvres que tu te diriges vers ta loge, retirant ta parfaitement tenue du prof de sport pour en enfiler un autre. Celle d’un policier ce soir. T’as le droit à un boxer moulant en cuir noir, un short en cuir également et également un gilet en cuir. Tu prends une bonne douche avant, car tu sens encore la transpiration de ton cours d’avant, et une fois lavé t’enfiles ta parfaite petite tenue de policier et en prime t’ajoutes une casquette et des lunettes qui trainaient là. Tu ne sais pas pourquoi, mais à force d’exercer t’as commencé à aimer ça. En faîte tu t’imagines que c’est une sorte de danse sensuelle, et vu que ta clientèle est plus masculine qu’autre chose, et bien heureusement pour toi que t’aimes les deux sexes, car tu ne sais pas comment ferait un hétéro. Tu débarques sur la scène et remarques déjà quelques habitués, puis après avoir pris un moment pour toi, tu demandes à ce qu’on lance la musique et finalement tu te mets à te déhancher, t’approchant petit à petit de ces clients qui glissent dans ton boxer quelques billets supplémentaires. T’es surtout content à la fin de la nuit quand t’arrives jusqu’à 1000 dollars alors qu’au final t’as juste bougé tes fesses devant des gars complètement bourrés. Tu fais ça depuis une bonne demi-heure déjà, et en scrutant les environs tu remarques un gars qui vient souvent ici. Il est plutôt mignon, quoique plus vieux que toi, et t’es persuadé qu’il cache un truc. Alors tu descends de la scène, raflant quelques billets par-ci par-là puis tu te diriges vers lui, lui lançant un petit sourire en coin alors que tu viens près de lui, prenant ses mains pour qu’il les pose sur tes fesses. « Si ce n’est pas mon p’tit gay préféré ! » Dis-tu le sourire au bout des lèvres. Tu vois que ton geste le gêne et tu le laisses retirer ses mains pour que finalement tu viennes t’asseoir sur lui. Tu n’as pas trop le droit de rester sans rien faire alors t’es forcément obligé de bouger, de te faire toucher, ou "d’exciter" la personne. « Alors, toujours en pleine recherche ou alors t’as trouvé le mec qu’il te fallait ? » Tu le regardes et continues de te trémousser contre lui. T’aimes bien le voir tout gêné, il est plutôt mignon comme ça.
Age : Trente-six ans. Métier : Ancien champion de poker, désormais moins que rien, homme à tout faire, à la recherche de tout et n'importe quoi, tant qu'il peut gagner de l'argent. Adresse : #0548, Little Haiti. Orientation : Ces demoiselles. Statut civil : Poursuit son marathon de jupons en jupons.
Caleb n'était pas dans son élément, et ça se voyait étrangement sur sa figure. Il était gêné de sentir autant de regards masculins se poser sur sa personne, et encore plus gêné d'imaginer ce qu'ils pouvaient bien penser de lui. S'il n'était pas ici pour faire potentiellement affaire, il aurait quitté cet endroit depuis longtemps. Il serait allé du côté des dames, car Caleb était sûr d'une chose : il préférait la poitrine d'une femme au torse d'un mec. Aucun doute là-dessus ! Mais en attendant, il restait coincé ici, obligé sans vraiment l'être, à observer ce mec qui se déhanchait et récoltait des billets auprès d'un peu tout le monde. Caleb flippait chaque fois qu'il descendait de scène, il avait tout sauf envie qu'il vienne le voir parce qu'il savait qu'il serait incapable de réagir correctement, paralysé par la gêne. Or, ce fut ce que le strip-teaser finit par faire. Caleb ouvrit deux yeux un peu surpris en voyant l'homme se diriger vers lui, un sourire ravageur aux lèvres. Il crut halluciner lorsqu'il lui prit les mains pour les poser sur ses fesses, et il se crispa instanténment, nerveux à souhait. Ce que le strip-teaser lui dit eut pour effet de le faire rougir comme une tomate, et il se retrouva incapable de prononcer le moindre mot. Il retira ses mains, et sa gêne se vit amplifiée par les rires qui montaient dans la salle. Il jetait des regards noirs un peu partout autour de lui lorsque le strip-teaser s'assit sur ses genoux. Nom de Dieu de... jura Caleb en son for intérieur. Il se redressa, terriblement mal à l'aise, le dos collé au dossier de son fauteuil, tentant de rester le plus loin possible du bellâtre qui se trémoussait contre lui. Caleb n'arrivait tout simplement pas à jouer le jeu, c'était plus fort que lui. Il posa une main sur le torse de son interlocuteur dans un geste tout à fait innocent, comme pour lui intimer d'arrêter, de stopper de se frotter à lui de cette manière, et il répondit à sa question après s'être éclairci la gorge : « C'est – C'est pas du tout c'que vous croyez, je... j'viens juste pour regarder, uh... » Se rendant compte qu'il s'enfonçait tout seul, Caleb se redressa encore, faisant tressauter le strip-teaser sur se genoux. Il retira sa main en se rendant compte qu'elle était posée là depuis trop longtemps, et toussa dans sa main. « J'essaie d'apprendre », ajouta-t-il en espérant que son interlocuteur comprenne ce qu'il voulait dire. Il ajouta, plus bas, afin que seul le brun puisse l'entendre : « J'suis pas gay, OK, mais j'ai besoin de pognon, c'est tout. » Il avait terriblement honte de l'avouer, comme toujours. Mais il aurait honte d'autre chose si ce gars n'arrêtait pas tout de suite de se frotter à lui comme il le faisait.
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