« Vis comme si tu devais mourir demain... Apprends comme si tu devais vivre toujours. » ~ Nolan Baker

Aussi loin que je me rappelle, je ne vois pas en quoi ma vie a pu être désastreuse. Au contraire, comme toute personne normale je suis né de l'union de mes parents, Claire et Jake Baker, un couple tout ce qu'il y a de plus normal, qui n'ont pas hésité à se marier 1 an après leur rencontre et venir vivre ici, à Miami. Ils ont tout de suite eu ma sœur, Ashley et 2 ans après je suis enfin arrivé, tel un beau cadeau de noël qui avait été préparé et livré des mois plus tard. La cohabitation avec ma sœur s'est fait sans peine, elle n'était pas du genre à me laisser tranquille et parfois, nous nous prenions la tête comme des chiffonniers pour prouver qu'elle et moi avions raison alors imaginez ma déception quand elle a dû partir de l'école maternelle d'ou j'étais. Ne plus la voir m'avait complètement déboussolé et je ne jouais plus avec personne, restant dans mon coin, silencieux. C'est là que je l'ai ensuite vu. Une petite fille qui avait un air triste, c'était l'heure du goûter mais apparemment, elle n'avait pas l'air d'en avoir contrairement aux autres enfants. "T'as pas de goûter?" Lui demandais-je, tout timide. Elle me répondit que non et je m'approchais d'elle avant de lui donner la moitié de ma barre de chocolat que ma mère m'avait mit dans mon sac ce matin. Elle le prit dans ses mains et d'une toute petite voix me dit un merci. "Je suis Nolan, tu veux bien qu'on soit copain?" Je n'en avais pas réellement, je jouais juste avec mes camarades de classe à l'époque mais je n'avais pas de vrais amis. "Oui bien sûr, je m’appelle Millicent moi."

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L'amitié entre Millicent et moi est bien parti ce jour là, et tous les jours nous nous partagions nos goûters, ne nous quittant pas d'une semelle, même en grandissant nous sommes resté inséparable, ce qui m'a valu des remarques d'Ashley. "Oh allez Nolan ! Tu peux tout me dire, je sais que toi et Millicent vous passez énormément de temps ensemble. Pourquoi tu ne me dis tout simplement pas que c'est parce que vous sortez ensemble mais que vous n'avez encore rien dit à personne ?" Je suis surpris de ce qu'elle me dit et je sens mes joues rosirent à vue d’œil. "Est-ce que moi je te demande si ta grand mère fait du vélo?" Oui bon, ce n'est pas le bon argument à sortir à sa grande sœur car elle sait qu'elle a touché un sujet sensible. "Nolan... tu ne serais pas amoureux de ta meilleure amie n'est ce pas?" Je ne dis rien et n'ose même pas la regarder, oui Millicent me plaisait mais je n'avais pas le droit pour le moment de lui dire, j'étais beaucoup trop réservé déjà d'une, et puis c'était justement ma meilleure amie, je ne pourrais pas lui dire au risque que tout change entre nous. Ashley eut un sourire et vint s’asseoir à côté de moi. "J'en étais sûr, mon petit frère de 11 ans connaît déjà les tourments de l'amour compliqué. Tu es encore jeune, profite de l'amitié que tu as avec elle tant que tu le peux encore, l'amour peut attendre." Je pose mon regard sur ma sœur et hausse un sourcil. "Comment tu sais ça toi? T'as personne." Elle prend un de mes livres de cours sur la table et commence à le feuilleter. "Crois le ou non mais j'ai déjà eu des peines de cœur, et maman est très bonne conseillère. Tu pourras aider notre petit frère qui arrive bientôt quand il atteindra ce stade... bon, tu veux toujours que je t'aide à réviser?" Je fais oui de la tête puis nous repartons sur les révisions que nous avions entamé.

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"Tu rigoles?" Je reste totalement surpris quand un de mes amis de classe me demande si c'est vrai que Jessica et moi nous nous sommes retrouvé seuls dans sa voiture après que je lui ai proposé de la raccompagner chez elle. "Non je ne plaisante pas ! Elle a vraiment dit ça, en plus elle ne s'est pas gêné pour lâcher les petits détails bien croustillants." Eh bien, apparemment les nouvelles vont très vite, et pourtant, je n'ai absolument rien fait, comme quoi, même quand tu veux avoir la paix, il y en a toujours pour te creuser un trou encore plus profond. "Il ne s'est rien passé entre Jessica et moi, elle est juste folle c'est tout ! Elle m'a embrassé alors que je la raccompagnais chez elle, il pleuvait et je l'ai croisé par hasard, je ne pouvais pas la laisser rentrer toute seule. Elle a voulu aller plus loin et je lui ai dis non gentiment, elle a piqué une colère et a dû trouver cette solution pour se venger de ma réponse négative." Jessica était connu pour être une fille totalement dévergondé, ce ne serait pas étonnant que tout le monde croit que j'avais perdu ma virginité avec elle alors que ça n'a jamais été le cas. De toute façon ils peuvent bien penser ce qu'ils veulent, ce n'est pas ça qui va m'empêcher de vivre ma vie. "Tu ne m'enlèveras pas de la tête que cette fille a un problème mais qu'elle parle, qu'est ce que j'en ai à faire de toute façon, j'ai autre chose à penser que de faire attention à ce qu'elle raconte." Tant pis pour la réputation, du moment que cela n'entravait en rien ma relation avec Millicent je m'en fichais.

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Le grand jour était arrivé, nous étions devant la porte des parents à Millicent, cela faisait quelques temps maintenant qu'elle m'avait supplié pour que je fasse semblant de jouer son petit ami, sur le coup je n'avais pas été emballé par le projet, même si je devais reconnaître que jouer le petit copain de celle que j'aimais serait une bonne opportunité pour tenter de lui avouer mes vrais sentiments à son égard, peut être que ça lui fera prendre conscience ce qu'elle ressent pour moi. Nous serons vite fixé. Je lui tenais la main alors que je la sentais anxieuse, non seulement pour la rassurer mais aussi pour montrer à ses parents qu'ils étaient bien en couple. "Bah on est censé être un couple non ? Faut bien que ça paraisse vrai !" Et autant dire que j'avais vraiment envie d'en profiter. Par la suite sa mère nous ouvrit et ses parents furent assez content de nous voir comme ça, ça faisait bizarre de jouer ce genre de rôle alors que je l'aimais réellement. Au moins pour moi tout est vrai, je n'avais aucune difficulté à jouer mon rôle à la perfection. "Merci de jouer le jeu !" "De rien, c’est assez amusant et t’as entendu, on est adorable !" Ses parents m'aimaient bien depuis que l'on se connaissait, j'avais passé tellement de temps chez elle et elle chez moi, que du coup tout se passait comme sur des roulettes, je savais parfaitement que si un jour tout s'avérait vrai, je serais accueilli à bras ouvert. Maintenant il fallait qu'on sorte le grand jeu si ses parents voulaient nous croire sur parole, ils avaient l'air d'attendre quelque chose et d'un seul coup je vis Millicent s'approcher de moi et elle posa ses lèvres sur les miennes. Elles étaient douces et chaudes, je n'avais qu'une seule envie, c'est que tout reste comme tel, je n'avais pas envie que cela cesse. Dans un élan d'impulsivité, je prolongeais le baiser avec une telle ferveur que j'en avais totalement oublié qu'on nous épiait. Millicent n'avait pas du tout interrompue notre échange et je commençais déjà à avoir de l'espoir pour nous. Une fois seuls tous les deux, je n'ai plus rien compris de la situation. "Ok, c’était quoi ce baiser ?" Je regarde Millicent sans la comprendre. "Il me semble que c’est toi qui t’es approchée de moi et il fallait bien que ta mère y croit non ?"

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Les choses avaient un peu dérapé après ça, nous avions été invité une autre fois chez ses parents et elle m'avait encore embrassé, sauf que je ne comprenais plus rien. A la base nous avions dit pas de baiser et ensuite on dirait qu'elle ne demande que ça, sauf que je ne veux pas l'embrasser pour faire semblant, je veux l'embrasser parce que nous sommes vraiment ensemble, ce qui n'est pas du tout le cas. Je n'avais plus envie de continuer à faire semblant d'un seul coup.. je pensais que tout serait plus simple, mais en fait ça ne fait qu'accentuer mon envie d'être avec elle. J'avais commencé à l'éviter comme je pouvais, prétextant un autre truc à faire quand elle voulait qu'on se voit. En fait, j'étais vraiment en pleine déprime suite à son idée de nous faire passer pour un couple, cela rendait les choses beaucoup moins facile entre nous deux. Pourtant je savais que je devrais lui dire tôt ou tard la vérité, mais je ne savais pas vraiment comment aborder le sujet.