THAËLIE ღ « Where there is desire, there is gonna be a flame. »

Je pense à toi tout le temps. Je pense à toi le matin, en marchant dans le froid. Je fais exprès de marcher lentement pour pouvoir penser à toi plus longtemps. Je pense à toi le soir, quand tu me manques au milieu des fêtes, où je me saoule pour penser à autre chose qu’à toi, avec l’effet contraire. J’aimerais tant faire autre chose que penser à toi mais je n’y arrive pas. Si tu connais un truc pour t’oublier, fais-le-moi savoir. Jamais personne ne m’a manqué comme ça. Sans toi, ma vie est une salle d’attente. Qu’y a-t-il de plus affreux qu’une salle d’attente d’hôpital, avec son éclairage au néon et le linoléum par terre ? En plus, dans ma salle d’attente, je suis seul, il n’y a pas d’autres blessés graves avec du sang qui coule pour me rassurer, ni de magasines sur une table basse pour me distraire, ni de distributeurs de tickets numérotés pour espérer que mon attente prendra fin. J’ai très mal au ventre et personne ne me soigne. Être amoureux c’est cela : un mal de ventre dont le seul remède, c’est toi. J’ignorais que ton prénom prendrait tant de place dans ma vie.
Citations issues de Grey's Anatomy et de L'amour dure 3 ans.

Ce soir, après le boulot, j’avais été cherché des pizzas. Je n’avais pas le temps de m’embarquer dans une nouvelle aventure culinaire qui se solderait, à nouveau, par un désastre. Mes parents m’avaient appris pas mal de choses dans la vie mais la cuisine n’en faisait pas partie. De son côté, Théo savait à peine cuire un œuf. Du coup, nos repas se soldaient la plupart du temps par des plats préparés ou à emporter. Une fois rentrée dans l’appartement, j’engloutis rapidement la moitié de ma pizza et une fois qu’il eut fini la sienne, je m’engouffrai dans ma chambre. Parfois, j’avais juste besoin de souffler, de m’éloigner de lui, de ne pas sentir son regard sur moi. C’est dingue mais vivre avec lui, c’était un véritable calvaire. J’avais l’impression d’être redevenue cette adolescente qui s’émoustillait à chacune de ses paroles. Je détestais cette situation et je détestais me sentir aussi vulnérable et fragile. Je pensais avoir laissé tout ça derrière moi. Je pensais que ce désir de jeune fille se serait enfoui mais j’avais tort et, désormais, je me retrouvai piégée.

JJe pris une quinzaine de minutes pour m’apaiser un peu et enfiler des fringues plus confortables que ma jupe crayon et mon chemisier blanc. Je me glissai donc dans un short et un débardeur avant de sortir de ma chambre et de retourner dans la cuisine. « Je te sers quelque chose à boire ? », demandais-je à Théo alors que j’ouvrais le frigo. Je jetai un furtif coup d’œil à l’horloge du salon : 19h05. « Si la première est en retard, ça commence bien ! » Je retournai m’installer dans le salon, prenant un verre supplémentaire pour notre future invitée. En effet, après quelques discussions houleuses, Théo et moi-même avions décidé d’engager une femme de ménage. Il faut dire qu’il était pas mal bordélique et, vu mon emploi du temps chargé, je n’avais pas le temps de passer derrière lui à chaque fois qu’il laissait trainer quelque chose. La seule pièce qui était impeccable dans cet appartement était ma chambre. J’aimais que les choses soient organisées, en particulier mes vêtements.

Il était 19h10 lorsque la sonnette retentit enfin. Théo alla se poser dans le canapé alors que j’allai ouvrir à notre première candidate pour le poste. Lorsque j’ouvris la porte, je fus surprise. Je ne m’attendais vraiment pas à tomber sur ce genre de fille. Elle était si grande que je devais lever les yeux pour voir son visage, à la hauteur de mes yeux, je ne voyais que sa poitrine, un bon D à première vue. Elle avait de longs cheveux blonds dont je doutais énormément du naturel et était maquillé comme une voiture volée. A sa panoplie de parfaite pimbèche, venait s’ajouter cette robe rouge ultra moulante qui laissait deviner son string. Ma future femme de ménage ? Jamais ! « Enchantée, entrez. », lui dis-je avec peu de conviction dans la voix. Je retournai dans le salon, retrouver Théo. J’avais l’impression d’être le vilain petit canard à côté du cygne, dans ma tenue eu soignée et avec mon chignon dont les mèches tombaient. J’allai directement m’installer sur le grand canapé aux côtés de Théo. Jalousie ? Bien sûr que non.

 

Je pense à toi tout le temps. Je pense à toi le matin, en marchant dans le froid. Je fais exprès de marcher lentement pour pouvoir penser à toi plus longtemps. Je pense à toi le soir, quand tu me manques au milieu des fêtes, où je me saoule pour penser à autre chose qu’à toi, avec l’effet contraire. J’aimerais tant faire autre chose que penser à toi mais je n’y arrive pas. Si tu connais un truc pour t’oublier, fais-le-moi savoir. Jamais personne ne m’a manqué comme ça. Sans toi, ma vie est une salle d’attente. Qu’y a-t-il de plus affreux qu’une salle d’attente d’hôpital, avec son éclairage au néon et le linoléum par terre ? En plus, dans ma salle d’attente, je suis seul, il n’y a pas d’autres blessés graves avec du sang qui coule pour me rassurer, ni de magasines sur une table basse pour me distraire, ni de distributeurs de tickets numérotés pour espérer que mon attente prendra fin. J’ai très mal au ventre et personne ne me soigne. Être amoureux c’est cela : un mal de ventre dont le seul remède, c’est toi. J’ignorais que ton prénom prendrait tant de place dans ma vie.
Citations issues de Grey's Anatomy et de L'amour dure 3 ans.

« Merci Ana, t'es parfaite. » Je ne répondis pas, il valait mieux, j’allais encore finir par faire une gaffe. Néanmoins, je ne pus m’empêcher de rougir. Incontrôlable, voilà comment je devenais face à lui. J’avais l’habitude de tout contrôler dans ma vie et là, je me retrouvais en mauvaise posture. « Profite en, je le dirai pas deux fois. » Je souris légèrement avant de poser mon regard sur lui. Il avait la bouche pleine et un peu de sauce tomate autour de la bouche, j’avais toujours trouvé son côté grand enfant irrésistible et depuis que j’avais emménagé, j’y étais confronté en permanence. Après le souper, nous allions chacun nous changer avant d’accueillir notre première invité qui, je devais bien l’avouer, ne me plaisait pas beaucoup. « Fiona c'est bien ça ? Enchanté, je suis Theo, celui que vous avez eu au téléphone. » Fiona, rien que son prénom me donne la gerbe. Niveau prénom de greluche botoxée, on ne fait pas mieux. Je me demande bien où il va les dénicher. Elle acquissa avant de s’installer dans le canapé face à nous, ses jambes de trois kilomètres croisées.

« Je lis sur votre CV, que vous avez vingt-quatre ans, vous avez déjà travaillé dans l'entretien, ça m'a l'air plutôt mal, tu veux y jeter un coup d'oeil pendant que je lui fais visiter l'appartement ? » J’eus un petit rire nerveux avant de me tourner vers Théo et de lui lancer un regard noir avant de servir un verre à notre invité. « Rien ne sert de perdre notre temps à lui faire visiter l’appartement. Elle aura tout le loisir de le faire si jamais on la choisi. Puis, on n’a une autre candidate dans 5 minutes donc autant faire plus ample connaissance. » Je souris avec toute la conviction dont je pouvais faire preuve à la fameuse Fiona. Je pris ensuite son CV des mains de Théo avant de l’analyser avec mes yeux lasers. Il faut dire que les entretiens, ça me connait vu le nombre d’interviews que je donne par semaine. Je sais comment poser les questions pour mettre les gens à l’aise ou dans l’embarrât. Là, c’était mal parti pour elle.

« Je lis sur votre CV que vous avez travaillé 4 ans pour le même employeur. Le seul pour qui vous avez effectué des tâches de nettoyage d’ailleurs.. Pourquoi avez-vous été viré ? » Le visage de la jeune femme changea du tout au tout, elle s’embarqua dans des explications évoquant une altercation avec l’épouse. Faut pas se leurrer, en gros, elle a couché avec son employeur. « Je vois.. Vous savez, on va être clairs. Nous ne voulons pas mêler vie privée et vie professionnelle. Du coup, je ne vais pas vous mentir, cela nous rebute un peu.. » Je parlais pour deux évidemment mais il fallait qu’elle sache où elle mettait les pieds. Ou plutôt, ou elle ne mettrait jamais les pieds. « Comment avez-vous fini par choisir de devenir femme de ménage ? » Elle m’expliqua qu’elle est tombée enceinte au lycée et qu’elle n’a pas continué ses études pour subvenir aux besoins de son enfant. Pauvre chérie, si elle n’était pas si bonne, j’aurais presque de la peine pour elle. « D’accord. Donc, vous êtes maman. Avec tous les avantages et les inconvénients qui vont avec.. Varicelles, mauvaises nuits, microbes, re.. » Soudain, la sonnette retentit, me stoppant net dans ma lancée. « Et bien, voici notre seconde candidate. Nous gardons votre CV et si la réponse est positive, nous vous recontacterons. » Ou pas. Je me levai pour lui serrer la main, elle se dirigea vers la porte de la sortie, suivie de Théo qui allait accueillir notre prochaine recrue.